Grâce au soutien financier du gouvernement de l’Ontario, les participants au programme ALUS ont créé 341 acres d’habitat de prairie.
Goglu des prés perché sur une tige d’herbe du projet ALUS dans le comté de Lambton, en Ontario. Crédit photo : ALUS Lambton.
Toronto, ON — 6 juillet 2023
Une subvention de 226 000 dollars du ministère de l’Environnement, de la Conservation et des Parcs de l’Ontario aide ALUS à financer des habitats de prairie pour protéger certaines espèces menacées de la province.
Ce programme de financement de projets de prairie a connu un grand succès lors de sa première année en 2022. Des agriculteurs des collectivités d’ALUS Elgin, d’ALUS Lambton et d’ALUS Ontario Est, ainsi que du comté de Niagara, profitent de subventions pour protéger 341 acres d’habitat de prairie situés en bordure de terres agricoles.
Une prairie d’herbes hautes indigènes de 46 acres du comté de Lambton offre un habitat au goglu des prés, une espèce menacée dont la population a diminué de 56 % de 1966 à 2019. Cette prairie abrite non seulement le goglu des prés, mais aussi plusieurs autres espèces locales. L’endroit est géré de manière à préserver la diversité de la prairie pour que les lieux de nidification du goglu des prés ne soient pas menacés par les activités agricoles.
En 2023, la subvention du ministère continuera à produire ses effets en contribuant à protéger les prairies qui servent d’habitat à des espèces menacées dans d’autres collectivités. Le programme d’ALUS Norfolk permettra le maintien de 90 acres d’habitat de prairie.
« Il est impératif que nous, les agriculteurs qui accueillons des projets ALUS sur nos propriétés, affirmions l’importance de la nature et défendions sa place dans le paysage agricole », affirme Ron Niville, président du comité consultatif de partenariat (CCP), ALUS Norfolk. « C’est un fait que les projets ALUS réalisés sur les terres agricoles favorisent la présence de la faune. Ma haie pollinisatrice abrite beaucoup plus d’oiseaux, de papillons et d’abeilles depuis qu’on travaille avec ALUS qu’auparavant. »
Un habitat de prairie bien établi situé en bordure de terres agricoles du comté de Norfolk, en Ontario. Crédit photo : ALUS Norfolk.
Chaque projet ALUS est propre à la terre agricole où il est mis en œuvre et administré par le propriétaire de la terre. Les agriculteurs qui collaborent avec ALUS entreprennent des projets qui sont avantageux pour leur exploitation et bénéfiques pour l’environnement grâce à l’expertise et aux ressources fournies localement par ALUS.
« Créer et assurer la pérennité de projets écologiques gérés par des agriculteurs en Ontario et dans l’ensemble du réseau ALUS est important pour la résilience du secteur agricole et pour la conservation d’un environnement sain, » affirme Alyssa Cousineau, cheffe divisionnaire principale, ALUS, Grands Lacs. « L’habitat de prairie est particulièrement important en Ontario, car il s’agit d’un écosystème essentiel pour de nombreuses espèces indigènes ou menacées de la province, un écosystème qui a beaucoup rétréci au fil de décennies de développement. »
Les projets admissibles à la subvention pour espèces menacées du ministère de l’Environnement, de la Conservation et des Parcs de l’Ontario comprennent les prairies d’herbes hautes indigènes, les prairies de graminées de saison fraîche et les prairies agricoles (y compris la fenaison retardée). Chaque proposition de projet est évaluée par le Comité consultatif de partenariat (CPP) de la région afin d’en garantir la conformité aux priorités environnementales et agricoles locales. La force d’ALUS réside dans le fait que la direction et la mise en œuvre des projets sont réalisées par les collectivités elles-mêmes. Ce réseau de plus de 1 600 agriculteurs et éleveurs crée des services écosystémiques qui permettent d’assainir l’air et l’eau et d’accroître la biodiversité, créant ainsi des collectivités plus résilientes et un environnement plus sain pour les générations futures.