Voici Roger Marcil, un pionnier d’ALUS

Harmoniser agriculture et environnement pour redonner à la communauté et à la nature.

Roger Marcil, agriculteur à la retraite, a peut-être abandonné le pâturage des bovins Simmental, mais il n’a pas abandonné ses terres, au contraire!

Roger Marcil, ALUS Lacombe.

Roger Marcil a été le premier participant à joindre ALUS Lacombe en 2017. Depuis, il a inscrit 38 acres au programme ALUS. Cela n’empêche nullement sa terre de continuer à soutenir les producteurs de la région, car Roger la loue à des cultivateurs qui cultivent du blé, de l’orge et du canola.

« Nous croyons qu’il faut redonner. ALUS nous facilite la tâche. J’aime avoir l’occasion de voir des animaux sauvages et des plantes que l’on ne voit pas dans la vie de tous les jours », dit Roger.

Grâce à ALUS, Roger a amélioré trois magnifiques zones humides. L’un des sites est une zone humide entourée d’une bande tampon d’espèces végétales indigènes et de deux collines isolées de chaque côté. La bande tampon et les collines sont couvertes de nouvelles pousses de saules, d’épinettes blanches, de fraises sauvages, de deux variétés de vesces, de sarrasins, de symphorines, de cerises à grappes, de racines de réglisse sauvage, de roses sauvages, d’amélanchiers et de framboises.

Les collines isolées conviennent bien au programme ALUS, car elles sont trop abruptes pour être exploitées efficacement, bien qu’elles aient été cultivées et pâturées dans le passé.

La zone humide a connu un grand succès dans le cadre du projet ALUS et contient maintenant de l’eau en permanence toute l’année. Elle a beaucoup évolué depuis les périodes sèches de la fin des années 80 et du début des années 90, lorsque les Marcil utilisaient la zone comme pâturage.

Une partie de la mission de conservation de Roger consiste à préserver de grandes parcelles de terre pour l’habitat de la faune : « Des bandes étroites signifient que les prédateurs mangent tout – la sauvagine et les oiseaux sont servis comme dans buffet ».

Les projets ALUS de Roger ont fait des merveilles à cet égard. Parmi les espèces qui ont été identifiées dans le cadre de ses projets ALUS, citons les chouettes chevêches, les foulques, les garrots à œil d’or et les hirondelles.

Sur un autre site du projet ALUS de Roger, une zone tampon d’arbres et de végétation indigène longe une voie ferrée. De l’autre côté de la voie ferrée, Roger retarde la coupe du foin pour permettre aux espèces d’oiseaux nicheurs et aux autres animaux sauvages d’élever leurs petits. Le retardement de la fenaison permet également de soutenir les pollinisateurs et d’empêcher les sédiments de pénétrer dans les cours d’eau sur le terrain.

Grâce à ces projets ALUS, ainsi qu’à un certain nombre d’autres zones humides qu’il a conservées, Roger s’est consacré à l’amélioration du paysage qui l’entoure.

Les projets de Roger créent un habitat pour la faune sauvage grâce à des structures de soutien, un habitat pour les pollinisateurs grâce à des plantations directes et à l’empiètement d’espèces florales indigènes. Ils améliorent de plus la qualité de l’eau, tout en contribuant à la biodiversité.  Et tout cela, c’est de la de la musique aux oreilles d’un ornithologue enthousiaste comme Roger.

Toutes les photos sont de Myrna Pearman.