Prévention des inondations dans l’est de l’Ontario

Les participants d’ALUS Ontario East expliquent les raisons de leurs actions en présentant leurs projets ALUS.

Marc Bercier

Marc Bercier, participant et membre du Comité du programme ALUS de l’Ontario de l’est, gère quatre étangs interconnectés et une zone tampon riveraine de 600 mètres, consistant d’arbres, d’arbustes et de fleurs indigènes, pour mieux maîtriser l’érosion et créer de meilleurs habitats fauniques.

Au début d’octobre, par une superbe journée d’automne, les participants d’ALUS Ontario East Kurt MacSweyn, Mike MacGillivray, Christian Lalande, André Pommainville et Marc Bercier ont reçu 45 invités sur leur ferme, située à l’est de la région de la capitale.

Brendan Jacobs, coordonnateur du programme ALUS de l’Ontario de l’est, a organisé cette « Tournée d’intendance environnementale Agri-Action, » en partenariat avec l’Office de protection de la nature de la région de Raisin, pour présenter cinq types de projets ALUS qui sont menés dans les Comtés unis de Prescott et Russell et le comté de North Glengarry.

La tournée s’est arrêtée en premier lieu à St-Isidore à la Ferme Agriber, chez le participant au programme ALUS Ontario East et membre du Comité, Marc Bercier.

Les participants de la tournée ont appris un vaste projet d’aménagement de zones humides d’ALUS qui comprend quatre étangs interconnectés et une zone tampon riveraine de 600 mètres avec des arbres indigènes, des arbustes fruitiers et des plantes à fleurs.

Chris Craig, technicien forestier principal à la Conservation de la Nation Sud (CNS), a expliqué comment le savoir des premières nations a éclairé le choix des espèces indigènes qui ont été plantées dans la zone tampon au printemps dernier.

On peut déjà constater que, grâce au projet ALUS, les habitats des poissons, des oiseaux et des pollinisateurs se sont améliorés, que l’érosion formée par des rigoles est mieux maîtrisée, et que l’eau ruisselant vers de la rivière Scotch est plus propre.

« Notre objectif est que l’eau qui s’écoule de nos champs soit bonne et propre », a expliqué Marc Bercier. « Nous voulons aussi porter attention aux rigoles afin de freiner l’érosion et de retenir cette eau. Il y a plusieurs années, lorsque nous avons installé un système de drainage souterrain, nous avons ouvert les robinets. L’eau s’est écoulée très rapidement des champs. C’est pourquoi la rivière Ottawa monte si vite au printemps, et c’est aussi pourquoi nous avons maintenant des sécheresses en été. Nous devons conserver l’eau sur les terres agricoles et garder le niveau de l’eau élevé. »

André Pommainville

Beaucoup de questions ont été posées au participant et ancien président du Comité d’ALUS de l’Ontario de l’Est, André Pommainville, qui cultive plus de 120 hectares (300 acres) sur le long de la rivière Ottawa et entretien une zone tampon autour d’un marécage dans le cadre de projets ALUS.

Beaucoup de questions ont été posées au participant ALUS et ancien président du Comité ALUS, André Pommainville, pendant le second arrêt de la tournée à Alfred, où il cultive plus de 120 hectares (300 acres) sur le long de la rivière Ottawa.

Il gère plusieurs projets de reboisement.Un de ceux-ci est mis en œuvre en partenariat avec un programme de rétablissement du noyer cendré, tandis qu’un projet ALUS est réalisé en partenariat avec SNC et Forest Ontario.

Dans le cadre de ce projet ALUS, 1 500 pins gris, épinettes blanches, épinettes de Norvège et thuyas occidentaux ont été plantés pour créer une zone tampon autour d’un marécage où l’eau s’élève jusqu’à six ou sept pieds au printemps.

« Le but consiste à diminuer le débit », a expliqué M. Jacobs. « Ainsi, grâce aux projets ALUS, la période entre le moment où une goutte de pluie tombe au sol et celui où elle rejoint le cours d’eau est allongé. »

Christian Lalande

Le participant d’ALUS de l’Ontario de l’Est, Christian Lalande, montre à André Pommainville une gamme de projets ALUS qu’il pense à réaliser pour améliorer les marécages autour de sa ferme.

Les participants de la tournée ont pris une pause pour le dîner à Vankleek Hill. À cet endroit, le conférencier Eric Payseur, de Cultivons Biologique Canada (Canadian Organic Growers), a présenté au groupe les avantages de la culture biologique pour les fermiers qui tentent de s’adapter aux effets du changement climatique.

Après le repas, le groupe a fait deux arrêts dans le secteur de North Glengarry qui fait partie du vaste territoire d’ALUS Ontario East. À Kirkview Farms à Dalkeith, les participants ont pu faire une visite guidée des projets ALUS de Mike MacGIllivray alors qu’il les entretenait sur sa méthode de gérance des terres bien particulière. Ses projets consistent en une série de brise-vent composés de plus de 5 000 arbres et arbustes indigènes plantés en partenariat avec l’Office de protection de la nature de la région de Raisin et Forest Ontario.

M. MacGillivray gère et entretient ces projets ALUS dans le but de conserver la terre arable et d’améliorer la filtration de l’eau, ce qui créera une eau plus propre pour la collectivité, un air plus sain et de plus grands habitats fauniques.

Déjà, il a remarqué une plus grande activité faunique sur ses terres. « Auparavant, observe-t-il, seulement quelques oiseaux suivaient les bêtes dans les champs. Mais maintenant, nous observons des volées d’hirondelles, plusieurs couleuvres et des araignées. »

Mike McGillivray

À Kirkview Farms à Dalkeith, le participant ALUS Mike McGillivray explique sa méthode de gérance des terres bien particulière pendant une visite guidée de ses projets ALUS.

La tournée s’est terminée à Dalagra Farms à Laggan où Kurt MacSweyn, participant au programme ALUS Ontario East et membre du Comité, et sa famille cultivent du maïs, du soya et du houblon et s’occupent de 12 hectares (30 acres) de projets ALUS qui s’étirent sur une des branches principales de la rivière Rigaud.

Plus particulièrement, la famille MacSweyns réalise des projets visant à ériger des zones tampons riveraines et des plaines d’inondations sur les rivages de la rivière. Le but de ces opérations est de retenir la couverture forestière, de réduire le débit d’eau et de filtrer l’eau qui s’écoule au bénéfice des communautés en amont.

« Un système de drainage souterrain couvrant tous les environs a été installé il y a environ 60 ans, ainsi dès qu’il pleut beaucoup ou à la fonte des neiges, toute l’eau s’accumule dans les fossés », a expliqué M. MacSweyn.

« On observe une élévation instantanée des courants d’eau et des rivières. De façon exponentielle, plus on se dirige vers l’amont de la rivière, plus les inondations printanières sont catastrophiques. Par la suite, nos cours d’eau s’assèchent à la fin de l’été. Le lit de roches est exposé, et il ne reste que quelques zones d’eau. C’est pourquoi nous essayons de conserver l’eau sur nos terres le plus longtemps possible. »

Kurt MacSweyn

À Dalagra Farms à Laggan, Kurt MacSweyn, participant et membre du Comité d’ALUS de l’Ontario de l’est, cultive du maïs, du soya et du houblon, et s’occupent de 12 hectares (30 acres) de projets ALUS qui s’étirent sur une des branches principales de la rivière Rigaud.

L’organisateur de la tournée a déclaré que plusieurs personnes se sont montrées intéressées après l’événement. Certains nouveaux partenariats se sont même dessinés.

« L’événement a été un franc succès, a expliqué M. Jacobs. Les gens ont appris à connaître les activités locales d’ALUS, tandis que les propriétaires terriens, les fermiers et les conseillers municipaux ont pu saisir l’importance des activités de restauration sur les fermes. »

« Nous souhaitons que cette sensibilisation accrue mène à un financement également accru du financement pour la restauration des berges. »

Plus obtenir plus de renseignements sur le programme ALUS Ontario East, consultez leur page Web, ici.

ALUS remercie la Fondation Intact pour le généreux don de 248 850 $ à ALUS Canada, grâce auquel la tournée a pu être réalisée.

ALUS remercie aussi l’Ontario Wildlife Federation, le Programme des ressources en eau de l’Est de l’Ontario, le MAAARO, l’Office de protection de la nature de la région de Raisin, La Conservation de la Nation Sud (CNS), Cultivons Biologique Canada (Canadian Organic Growers), les participants au programme ALUS de l’Ontario de l’est et membres du Comité, ainsi que tous les participants de la tournée communautaire des projets ALUS de l’est de l’Ontario de l’automne 2019.

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