Développer la biodiversité et la résilience pour les générations futures

Les participants au programme ALUS de Chatham-Kent, Betty et Allan Hubbell, veulent que leurs petits-enfants connaissent un monde riche en biodiversité.

Allan et Betty Hubbell (tout à gauche et au milieu) avec leur fils (à droite) et leur petit-fils.

Résidents de longue date de Chatham-Kent, Betty et Allan entretiennent une relation étroite avec la terre.

« Cette terre était exploitée par mon père depuis les années 1950, et nous avons acheté cette parcelle de sa succession en 2201 », dit Betty. Ce terrain a ajouté près de 20 hectares aux 9 hectares adjacents que Betty et Allan possédaient déjà, pour un total de 29 hectares, qui abritent un projet de prairie ALUS de 1,6 hectares, ainsi que 5,2 hectares de forêt mixte de feuillus.

Le lien de Betty et Allan avec la terre remonte cependant à bien plus loin que le père de Betty. Dans les années 1790, l’arrière-arrière-arrière-grand-père d’Allan, Prindle Hubbell, a établi un domaine 1790 à une courte distance de l’endroit où se trouve maintenant leur projet ALUS.

Ce lien de longue date avec la terre joue un rôle dans la conscience aiguë qu’ont les Hubbell de la santé et de la pérennité de celle-ci. Lorsque le père de Betty cultivait la terre, il se tournait vers les meilleures pratiques de gestion de l’époque pour tirer le meilleur parti de ses terres, instituant un travail minimum du sol pour préserver la qualité de celui-ci.

« Il était toujours intéressé par la préservation de la qualité et de la santé du sol », dit Betty. « Papa avait du respect pour la terre et son bétail, et il a toujours exercé son métier avec soin. »

propos d’elle-même et d’Allan.

Leur intérêt commun les a amenés à établir un projet de gestion de forêt sur une deuxième propriété qu’ils possèdent, un boisé au nord de Thamesville. Ils ont ensuite mis en place un projet de prairie à herbes hautes sur cette même propriété. C’est ainsi qu’ils ont trouvé le chemin d’ALUS Chatham-Kent.

Les Hubbell ont décidé de retirer une parcelle de leurs 29 hectares en production et de l’établir en tant que prairie à grandes herbes afin d’améliorer la biodiversité. Pour ce faire, ils se sont adressés à Greg Van Every, de la Lower Thames Valley Conservation Authority, qui a proposé le programme ALUS comme solution.

« Nous avons constaté que le processus de demande et d’approbation a été facilité par le personnel très compétent de l’Office de protection de la nature de la vallée de la Basse-Thamse et par les contacts ALUS qu’il nous a fournis », explique Allan. « Il n’y a donc pas eu de processus compliqué, long et stressant. C’était très simple et direct. »

Entre la forêt de feuillus et la prairie à herbes hautes, un écosystème dynamique et riche en biodiversité peut s’épanouir, car chacun contribue à la santé de l’autre, en abritant différentes espèces et en permettant à certaines d’entre elles d’accéder aux différents environnements dont elles ont besoin pour prospérer.

Le désir des Hubbell d’améliorer la biodiversité va de soi. Ils ont vécu toute leur vie dans la région et ont été témoins de changements importants.

Sur le terrain boisé situé au nord de Thamesville, le village où il a grandi, Allan a baigné dans la nature dès son enfance.

« J’ai remarqué au cours de ma vie la disparition de certaines espèces que je croisais fréquemment dans mon enfance et que je ne croise plus aujourd’hui », explique Allan. Il note des espèces comme la couleuvre fauve orientale (pantherophis gloydi) et la couleuvre à nez plat orientale (heterodon platirhinos).

« Quand j’étais enfant, chaque saison, j’avais l’habitude de ramasser des morilles. Maintenant, je n’en trouve plus. »

Allan remarque également des changements dans l’interaction entre la terre et le climat.

« Nous avons connu une année exceptionnellement pluvieuse en 2021, et sur notre propriété forestière, nous avons vu une quantité exceptionnelle d’eau stagnante dans la forêt», dit Allan. « Je n’ai jamais vu autant d’eau stagnante dans les bois. »

Heureusement, l’excès d’eau stagnante n’a pas créé de problèmes sur leur propriété. Il est difficile de prévoir le résultat de l’augmentation des précipitations et de l’eau stagnante au fil du temps, mais avec la prairie à herbes hautes et les nombreux arbres, ils ont la chance d’avoir un système racinaire développé qui aide à contrôler et à capturer les eaux de surface et les eaux souterraines.

« Nous savons, d’après ce que nous lisons sur le changement climatique, que l’augmentation de la température a permis la rétention de plus d’humidité dans l’air, qui est ensuite libérée sous forme de précipitations », explique Allan. « Ainsi, des précipitations plus importantes pourraient être un phénomène qui nous accompagnera pendant de nombreuses années à venir ».

Il y a de nombreux avantages à s’associer à ALUS sur un projet d’herbes hautes, l’un d’entre eux étant que le propriétaire foncier est indemnisé pour le temps et les ressources investis dans la gestion du projet. Toutefois, la gestion d’un tel projet présente certaines difficultés, comme l’explique Betty.

« L’un de nos plus grands défis est la lutte contre les mauvaises herbes envahissantes », affirme Betty. « Il y a beaucoup de verge d’or – de l’ivraie – qui est apparue. Bien sûr, elle a été coupée à l’automne, mais nous nous attendons à la revoir au printemps. »

L’élimination diligente de la vergerette saison après saison devrait permettre aux espèces indigènes de supplanter les espèces envahissantes à long terme, ce à quoi les Hubbell s’emploient.

Tournés vers l’avenir, les Hubbell s’engagent à accroître la résilience de leurs terres pour en améliorer la santé à long terme, un leg qui est particulièrement important pour Betty et Allan.

« Nous avons un petit-fils, qui a maintenant 18 mois. Et un deuxième petit-fils doit arriver ce printemps », explique Allan. « Nous espérons que ce projet joue un petit rôle dans l’édification d’un avenir durable et d’un meilleur environnement pour eux, lorsqu’ils seront adultes. »

« Nous aimerions préserver indéfiniment les bois et les zones d’herbes hautes de nos deux propriétés », affirme Betty.

Toutes les images sont une courtoisie de Betty et Allan Hubbell.

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