Restaurer la biodiversité par la marge

Les agriculteurs et agricultrices d’ALUS ont les outils et le savoir-faire pour restaurer la biodiversité dans l’intérêt de tous les Canadiens et Canadiennes. C’est le moment d’investir en eux.

Il y a près de 15 millions d’hectares de terres agricoles marginales ou non rentables au Canada. Ces hectares représentent une possibilité incomparable de restaurer et d’améliorer la biodiversité. Elles pourraient devenir des terres humides, des prairies à herbes hautes ou des forêts qui produisent de la nourriture et des abris pour la faune et les pollinisateurs indigènes. Alors que l’attention du monde se tourne vers Montréal pour la COP15, il est bon de souligner que près de 1 500 agriculteurs et agricultrices dans 36 collectivités ALUS ont déjà transformé des milliers d’hectares en une nouvelle nature qui produit des biens et services écosystémiques vitaux, comme un habitat pour la faune et les pollinisateurs. Et ils ne s’arrêteront pas là. Ils ont les outils et le savoir-faire pour lutter contre la perte de biodiversité et le changement climatique. Le modèle ALUS est une solution éprouvée, évolutive et prête à l’emploi qui peut les y aider.

Les agriculteurs et agricultrices sont aux premières lignes de la lutte contre le changement climatique, combattant les précipitations imprévisibles, les saisons de croissants chaudes et sèches et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Pour ce faire, ils modifient leurs méthodes traditionnelles de travail de la terre, adoptent de nouvelles technologies et utilisent les données pour prendre des décisions adaptées aux sols. Ils se tournent également vers la nature pour protéger leurs moyens de subsistance et pour assurer que les biens et services écosystémiques nécessaires à la santé et à la résilience des collectivités continuent de circuler en amont et en aval.

Farmer stands in tall grass on edge of wetland

Les recherches sur les projets d’ALUS Norfolk du Dr Andrew MacDougall (Université de Guelph) démontrent une augmentation quasi immédiate de 300 pour cent de l’activité des pollinisateurs et des insectes bénéfiques. La gestion des nutriments et la capture du carbone suivent à mesure que les racines se développent et que les plantes s’établissent. Cela signifie un air plus pur, une eau plus propre, un sol plus sain et une meilleure sécurité alimentaire.

De plus en plus, les conversations sur le climat présentent les agriculteurs et agricultrices comme faisant partie de la solution à la crise de la biodiversité et du climat. L’accent est souvent mis sur les pratiques de gestion des champs, comme les cultures de couverture et la réduction du travail du sol. Ces pratiques ont un rôle important à jouer dans le maintien et l’amélioration de la qualité des sols et de l’eau, ainsi que le captage et stockage du carbone. Mais des activités complémentaires en bordure de champ, soutenue par des programmes locaux, peuvent apporter les bienfaits de l’additionnalité. Cela permet d’aller au-delà du simple renversement de la perte de biodiversité et de soutenir des collectivités actives et engagées dans la création de nouveaux hectares d’habitat.

ALUS a démontré que, pour réussir, les programmes doivent être mis en œuvre par la collectivité et rétribuer la valeur ajoutée. Les agriculteurs et agricultrices doivent être justement compensés, pas seulement symboliquement, pour la production, la gestion et le maintien du flux de services écosystémiques qui peuvent résoudre les enjeux les plus urgents du Canada—le carbone, mais aussi la sécurité alimentaire, la perte de biodiversité et la résilience des collectivités. Si nous voulons maximiser la biodiversité et créer une durabilité fonctionnelle, la solution doit englober l’ensemble de la ferme, d’une extrémité à l’autre, y compris à la jonction avec la nature et les collectivités environnantes.

Les agriculteurs et agricultrices sont des praticiens de la lutte au changement climatique. Ils apportent créativité, compétences et expérience. Les donateurs et commanditaires d’ALUS le savent déjà. Rejoignez-les en investissant dans des solutions qui ont fait leur preuve. Ensemble, nous pouvons saisir cette opportunité de 15 millions d’hectares et restaurer la biodiversité.

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