Chris et Vivian Crump cherchent toujours à améliorer la productivité de leur ferme, c’est comme ça qu’ils sont devenus des gardiens de l’environnement.
En 2000, lorsque Chris et Vivian Crump ont commencé à élever du bétail et à cultiver la terre à Ilderton, en Ontario, c’était un véritable bourbier. Il faut dire que leur ferme est construite sur le flanc d’une colline.
Chris et Vivian ont tous deux toujours été et ont toujours voulu être des agriculteurs. « Le point central a toujours été l’agriculture. C’était notre objectif principal dès le premier jour », a déclaré Chris. « Quand on est agriculteur, on cherche toujours comment assurer la pérennité et la rentabilité de sa ferme. »
La ferme familiale Crump est une exploitation de près de 250 hectares. Les Crump détiennent 145 hectares et louent le reste. 162 hectares sont consacrés aux cultures commerciales (blé, maïs et soja), 40 hectares au foin et autant aux pâturages. Ils possèdent également une cinquantaine de vaches et de veaux et des étables de finition.
« Quand nous sommes arrivés ici, toute l’eau semblait couler à travers les granges ou autour des granges », dit Chris. Le fumier qui s’écoulait des terres des Crump allait directement dans les eaux d’amont de la rivière Syndenham, dont les premières zones d’eau libre se trouvent au bas d’une pente tout près des granges des Crump.
Pour rendre leur exploitation aussi efficace que possible, Chris et Vivian avaient besoin de solutions pour empêcher le lessivage de la couche arable, améliorer les pâturages de leur bétail et prévenir l’écoulement du fumier dans le cours d’eau local.
« Ce n’était vraiment pas bon », dit Chris. « Alors, nous y avons mis un frein. On a commencé par creuser une fosse pour retenir l’eau qui s’écoulait du terrain. »
C’était la première étape. Pour la deuxième étape, Chris et Vivian ont entrepris de trouver une solution permanente. En juillet 2019, ils ont collaboré avec ALUS, l’Office de protection de la nature de la région de St. Clair et l’Association pour l’amélioration des sols et récoltes de l’Ontario (AASRO) pour financer la création d’un projet d’habitat et de stabilisation d’envergure pour décanter l’eau sur le terrain et développer leur exploitation.
« Nous étions à la recherche de financement », nous dit Chris. « Le projet était de 54 000 dollars. C’était beaucoup d’argent pour nous et pour notre ferme. »
En tant que participants au programme ALUS Middlesex, Chris et Vivian ont été en mesure de trouver des partenaires et du financement pour cet énorme projet, qui leur a permis d’installer une voie d’eau gazonnée, un brise-vent et un projet de déviation de l’eau propre. Ils ont aussi pu reconstruire leur plus grand bassin de contrôle de l’eau pour capturer le ruissellement du fumier, le tout sans frais pour eux.
« Écoute les oiseaux, ils sont de retour », dit Chris. « Ici, c’était un terrain ouvert avant. Maintenant, des arbres le bordent et les berges du ruisseau sont stabilisées. »
Leurs terres ressemblent par endroits à une réserve naturelle, mais l’exploitation agricole des Crump n’est pas moins diversifiée ni entravée par leurs efforts pour ramener la nature sur leurs terres, au contraire. La ferme n’en est que plus productive.
Vivian gère le marché agricole de la famille, Crump Family Farm. Elle y vend leur bœuf, leur porc et leurs céréales. Ving ruches d’abeilles leur fournissent aussi du miel, alors qu’un voisin les approvisionne en sirop d’érable. Mais Vivian ne veut pas s’arrêter là.
En effet, profondément liée à la nature et à sa communauté, consciente de la beauté du paysage et fière de la diversité de leurs produits, Vivian rêve d’agrotourisme.
« Je veux que les gens viennent et voient ce qu’est vraiment l’agriculture. Je veux qu’ils observent les vaches, les pâturages, l’harmonie créée avec la rivière. J’aimerais qu’ils fassent des randonnées sur nos terres et qu’ils découvrent ce qui pousse ici », dit Vivian.
À travers leur engagement envers l’agriculture, Chris et Vivian sont devenus des gardiens de l’environnement. Grâce à leur détermination, leur ferme offre un meilleur rendement, tout en servant mieux la communauté. Et ils sont reconnaissants à l’égard de tous ceux qui les ont aidés à rendre cette aventure possible.
« C’était un effort de collaboration. Nous devions réparer le terrain. Et ça a marché », dit Chris. « Nous le faisons pour notre ferme, parce que notre ferme est maintenant plus productive. Si nous avons pu réaliser ça ici, d’autres agriculteurs peuvent le faire. »
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