Pour l’amour des pommes et des pollinisateurs

Danielle Newman devant sa haie brise-vent à la ferme Alluvia à Bristol, au Québec.

Danielle Newman devant sa haie brise-vent à la ferme Alluvia à Bristol, au Québec. Photo: Jan Amell 

Danielle Newman et Philippe Smith reviennent à leurs racines avec la ferme Alluvia, une ferme biologique située dans la ville natale de Philippe à Bristol, au Québec.

La Ferme Alluvia est la copropriété de Danielle Newman et de son mari Philippe Smith. Il s’agit d’une ferme biologique de 36 hectares située dans la municipalité de Bristol, en Outaouais. 

Danielle partage avec enthousiasme sa collaboration avec ALUS pour la création de sa haie brise-vent qui est composée d’une quinzaine d’espèces d’arbres et d’arbustes. La haie est d’une longueur d’environ deux kilomètres et protège ses pommiers biologiques en toute saison, particulièrement pendant la saison froide. « Les pommiers souffrent beaucoup l’hiver lorsqu’ils sont complètement exposés aux vents froids », explique Danielle. 

En plus de couper le vent, la haie attire les pollinisateurs. « La haie est encore toute petite, donc on ne voit pas de gros changements, mais on observe beaucoup d’intérêt de la part des petits animaux et des oiseaux. Déjà, on a vu un changement dans la biodiversité, et je pense que ça va juste continuer. » 

Un coup de pouce d’ALUS et du MAPAQ 

Pour la mise en place de leur haie brise-vent, Danielle et Philippe ont obtenu du financement du programme Prime-Vert du MAPAQ et du programme ALUS Outaouais. Si le programme Prime-Vert a subventionné la majeure partie du projet, ALUS Outaouais a permis d’amortir le reste des coûts en plus d’offrir de l’accompagnement à toutes les étapes du projet. 

« Pour nous, ça valait vraiment la peine », note Danielle. « C’est un gros projet très dispendieux, donc même payer un 10% de notre poche, c’était quand même beaucoup d’argent. Le fait que le MAPAQ et ALUS aient pu nous soutenir, ça a rendu le projet possible. » 

Un autre projet ALUS est en cours pour Alluvia, soit un projet de fauche retardée afin de protéger principalement la sturnelle des prés, une espèce à risque dont l’habitat de prédilection est les champs de foin.  « J’ai trouvé que c’était tellement facile et bénéfique de travailler avec ALUS, donc s’il y avait d’autres opportunités, c’est certain qu’on serait preneurs », ajoute Danielle. 

Danielle Newman en compagnie de la coordonnatrice d'ALUS Outaouais, Maria Jose Maezo

Danielle Newman en compagnie de la coordonnatrice d’ALUS Outaouais, Maria Jose Maezo. Photo: Jan Amell

Des pommes pas comme les autres 

Alluvia est « toujours en démarrage » selon les dires de Danielle. « Ça prend quand même plusieurs années avant que les pommes produisent un rendement, donc on commence finalement à avoir quelques pommes, mais l’année prochaine, on s’attend à avoir un rendement plus commercial. » 

La particularité d’Alluvia se trouve dans ses variétés de pommes qui sortent de l’ordinaire, telles que la Golden Russet, la Belle de Boskop et la Douce de Charlevoix.  

Philippe a grandi sur une ferme à Bristol et Danielle a vécu sa jeunesse en campagne. Si elle n’a pas grandi sur une ferme, sa mère, oui. « J’ai passé mon enfance à entendre des histoires de comment c’était, vivre sur une ferme, donc j’avais un peu une image du mode de vie que je voulais », explique Danielle.  

« C’est vrai que c’est super difficile et que le temps est limité avec nos emplois à temps plein, mais c’est quelque chose qu’on aime faire, donc on continue à avancer même si ça n’avance pas aussi rapidement qu’on aimerait. » 

En 2025, Danielle et Philippe prévoient offrir en location deux abris de type minimaison sur leur propriété. « On veut donner l’opportunité aux gens de passer un séjour sur une ferme, en nature, un peu éloigné de la ville, et on a une rivière qui traverse la propriété, c’est boisé… C’est beau, donc c’est une chance d’être en nature mais aussi d’être ici, dans un environnement agricole », explique Newman.  

En outre, la ferme Alluvia prévoit aménager des sentiers récréatifs sur six kilomètres pour permettre la pratique d’activités sportives telles que la randonnée et la raquette, grâce notamment à une aide financière du Ministère du Tourisme. 

Photo: Jan Amell

Danielle Newman présente son projet et répond aux questions des participants pendant la tournée d’octobre 2024 en Outaouais. Photo: Jan Amell

À l’automne 2024, Danielle a organisé une visite des participants, de l’équipe et des membres du CCP d’ALUS. Elle était enthousiaste à l’idée de partager son travail avec l’ensemble du réseau, d’échanger des idées et d’apprendre les uns des autres.  

« On voyait que dans le groupe, il y avait des gens qui étaient nouveaux dans l’agriculture, qui avaient toutes sortes de questions, et il y avait des gens qui étaient très expérimentés et qui avaient aussi des conseils à me donner », explique Danielle. « J’ai beaucoup apprécié, j’ai trouvé que c’était vraiment un partage de connaissances et d’expérience. Je le referrais assurément. » 

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