Clen et Angelle Van Kleef: des vrais de vrais

À la rencontre de Clen et Angelle Van Kleef, deux participants ALUS Norfolk profondément engagés

Clen et Angelle Van Kleef

Les participants ALUS Norfolk Clen et Angelle Van Kleef ont raison d’être fiers de leurs projets ALUS, notamment de cette prairie de hautes herbes de 12 acres dont ils assurent l’intendance depuis 2008. (Photo : Stephanie Drayer)

Clen et Angelle Van Kleef, participants au programme ALUS Norfolk, ont raison d’être fiers de leurs projets ALUS, notamment de cette prairie de hautes herbes de 12 acres dont ils assurent l’intendance depuis 2008.

« Nous croyons qu’une entreprise peut faire du bon travail, tout en faisant de bonnes affaires; ALUS joue un rôle important à cet égard », soulignent les Van Kleef, qui exploitent l’entreprise Colourful Gardens Ltd., une ferme de 48 acres et une serre d’hibiscus et de broméliacées à Simcoe, en Ontario.

Ils exploitaient déjà une serre d’hibiscus aux Pays-Bas avant de décider de déménager au Canada avec leurs enfants, en 1999. Après avoir pris le temps de se familiariser avec leur nouvel environnement, ils se sont associés à ALUS en 2008 pour donner une nouvelle vocation à des portions non utilisées de leur ferme et y restaurer l’habitat.

« Nous voulons vivre de manière responsable, dans le respect de l’environnement, précise Clen. C’est pourquoi nous avons intégré certaines de nos valeurs dans notre façon d’exploiter notre serre. Toute serre produit une empreinte carbone et ALUS nous aide à la réduire. »

Depuis, les Van Kleef consacrent 16 acres de leur terre à des projets ALUS, dont la prairie de hautes herbes et la savane à chênes noirs, de même que des terres humides et boisées, où de nombreuses espèces végétales et animales indigènes peuvent se développer.

Parmi les espèces qu’ils ont ensemencées dans leur prairie de hautes herbes et leur savane à chênes noirs, mentionnons des fleurs et des herbes indigènes à racines profondes, comme le barbon de Gérard, qui permettent de séquestrer le carbone, de réduire l’érosion, de soutenir les pollinisateurs et de fournir un habitat à la faune, notamment aux pollinisateurs, aux chevreuils, aux dindes et à d’autres oiseaux des prairies.

Clen Van Kleef

Tous les deux ou trois ans, Clen Van Kleef réduit en cendres le terrain consacré à ce projet ALUS! N’ayez crainte, cette pratique est recommandée pour l’entretien d’une prairie de hautes herbes. Ces brûlages dirigés empêchent les mauvaises herbes et les espèces ligneuses d’envahir la prairie indigène; ils rendent le sol plus fertile et réduisent les accumulations de débris végétaux.

Tous les deux ou trois ans, les Van Kleef brûlent de fond en comble des sections de leurs projets de prairie de hautes herbes. Cela fait partie de leur stratégie d’entretien. Les brûlages dirigés n’endommagent pas les herbes indigènes à racines profondes ou les chênes noirs; plutôt, ils permettent de contrôler les herbes envahissantes et les espèces ligneuses qui, autrement, envahiraient la prairie indigène.

La pratique du brûlage permet également de réduire l’accumulation de végétaux morts qui, à défaut d’être contrôlés, posent un risque d’incendie. Les plantes carbonisées constituent un riche fertilisant : le sol noirci absorbe la lumière du soleil, ce qui réchauffe la terre et stimule la germination des graines.

Les Van Kleef sont tellement déterminés à poursuivre leurs projets qu’ils ont obtenu une accréditation pour prêter main-forte au brûlage des herbes hautes sur leur propriété et sur les terres d’autres participants au programme ALUS Norfolk.

« Clen et Angelle gèrent leurs terres de manière incroyablement responsable. Ils consacrent énormément de temps et d’énergie à leurs projets ALUS », témoigne Stephanie Drayer, coordonnatrice du programme ALUS Norfolk.

Ils collaborent également avec des chercheurs associés à ALUS, dont l’équipe du professeur Andrew McDougall de l’Université de Guelph, et le groupe Pollinisation Canada, qui a fourni des structures de nidification pour les abeilles.

Les plantes indigènes

Les plantes indigènes nourrissent les abeilles indigènes! Ce bourdon se régale dans cette liatris cylindrique naine (Liastris cylandracea). Clen et Angelle Van Kleef maintiennent un excellent habitat pour les pollinisateurs, les chevreuils, les dindes et d’autres oiseaux des prairies dans cette prairie de hautes herbes du projet ALUS. (Photo : Clen Van Kleef

Ils se sont lancés dans un impressionnant projet de restauration de la forêt carolinienne, pour lequel ils ont reçu un prix en 2014. Ils ont également reboisé d’arbres indigènes certaines sections de leur terre, par l’entremise d’ALUS. Ces initiatives contribuent à la protection de l’habitat faunique, à la séquestration du carbone, à la réduction de l’érosion du sol, tout en faisant un pont entre des parcelles de forêts isolées à la grandeur du pays

Le couple Van Kleef a également aménagé sur les terres humides des projets destinés à favoriser le stockage d’eau, l’atténuation des sécheresses et des inondations, le filtrage de nutriments pour maintenir la salubrité de l’eau, la séquestration du carbone, la protection de la faune et à rendre bien d’autres services à l’écosystème.

« ALUS donne une utilité à des terres marginales, à des champs abandonnés, par exemple. Et cela nous donne la possibilité de rester flexibles quant à la façon d’utiliser nos terres, dit Angelle. C’est une excellente façon de démontrer que l’économie et l’environnement vont de pair : tout le monde est gagnant! »

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